La problèmatique

L'architecte d'entreprise a le plus souvent une position inconfortable dans l'entreprise. L'organisation de cellules d'archtitecture et/ou d'urbanisme transverse ont le tort d'éloigner l'architecte du métier et de l'IT, donc des projets. Il s'ensuit l'impression (le plus souvent exprimée d'ailleurs !) que l'architecte d'entreprise est dans sa tour d'ivoire, loin des contraintes opérationnelles.

Répondre par la communication

Une partie de la solution consiste à éduquer sur le rôle et les apports de l'architecture d'entreprise dans le développement de ladite entreprise. La revue d'architecture d'entreprise est un outil très adapté à cette communication. Togaf précise à ce titre l'importance de la gouvernance dans l'architecture.

La revue d'architecture doit être l'occasion de réunir les décideurs (la direction de l'entreprise) et les architectes. Il s'agit bien de valider les orientations structurantes de l'organisation de l'entreprise pour l'aligner avec sa stratégie, ce qui nécessite des arbitrages de haut niveau. Les actionnaires et/ou le conseil d'administration peuvent aussi être amenés à s'assurer de la qualité de l'architecture retenue.

Un exemple d'ordre du jour d'une revue d'architecture:

  • Présentation de la vision d’architecture d'entreprise cible
  • Validation des principes directeurs d’évolution du SI
  • Revue des impacts sur les projets / prises de décisions

Etre apporteur de solutions et non un frein aux projets

L'architecte doit être considéré comme facilitateur et non comme un empêcheur de tourner en rond. Si l'architecte est vu comme un frein, il court le risque de voir des projets se développer hors de sa vue, et donc de perdre petit à petit la connaissance de son patrimoine. Au contraire si les projets trouvent dans le continuum des outils leur permettant d'avancer plus rapidement, plus efficacement; alors l'architecte d'entreprise a gagné son pari et renforcé sa crédibilité.

Suivre les évolutions dans l'opérationnel

TOGAF est clair là dessus, au contraire d'autres frameworks ou ensembles de bonnes pratiques, TOGAF insiste sur l'importance de la gouvernance de la réalisation. L'architecte doit

  • s’assurer que les projets de réalisation et les autres projets se conforment àl’architecture définie (phase G de l'ADM).
  • Mettre en place ou s'assurer de la mise en place de la gestion des changements (sur toutes les couches) (Phase H de l'ADM)

En conclusion, l'architecte d'entrprise doit s'ouvrir à l'organisation et prendre soin d'expliquer son action. Il est au service des projets et non le gardien du temple.